Privé de dédicaces depuis mi-octobre à cause du mégalovirus, je chômedu du stylo et je rêve que j'écris...
Ayant envie de relire le journal de Samuel Pepys, je retrouve à l'intérieur une dédicace inconnue à l'intention d'Alain Cuny, lors de son passage au Grand Théâtre à Limoges le 13 octobre 1989. Je me renseigne via Wikipédia sur la carrière théâtrale de ce comédien que je connais vaguement et je tombe sur cette anecdote : En 1974, Alain Cuny tient le rôle de Mario, théoricien de l'amour libre, dans le film « Emmanuelle » où il cite à foison Gaston Bachelard. Il déclarera par la suite : « J'ai joué dans « Emmanuelle » pour me débarrasser de l'estime des gens que je n'estimais pas. » Ma relecture commence bien...
En période de confinement, cet extrait de « La zone du dehors » d'Alain Damasio me paraît à la fois pertinent et hélas d'une réalité psychiatrique pour beaucoup d'entre nous : « A minuit, la télévision s'éteignit enfin. Je continuais cependant à la regarder, en proie à une invincible torpeur. Et ce que je vis alors, reflété par le verre grisâtre de l'écran, ne fit que l'épaissir : simplement moi, assis qui me regardais. J'eus graduellement l'impression que cet homme assis dans la télé m'observait, qu'il entrouvrait ma peau avec ses yeux gris et qu'il y contemplait quelque chose de la lente lutte en moi... Un chien... Il était revenu... Il avait mordu le tigre aux griffes de silence... lui avait transmis sa rage... l'avait rendu malade comme un chien... »
Dans la correspondance de Stendhal, dans une lettre à sa sœur Pauline datée du lundi 23 décembre 1805 (il y a donc maintenant 215 ans et il avait 22 ans), il écrit ceci : « Porter un jugement n'est jamais que remarquer une circonstance dans une idée. »
Le plus grand photographe que je connaisse est chilien et il s'appelle Sergio Larrain. Dans la monographie magnifique des éditions Xavier Barral, ces mots du photographe : « Je veux que les photos que je fais soient une expérience immédiate et non une mastication. J'ai compris que la photographie, comme toute expression artistique, on doit la chercher au fond de soi. La photo parfaite est une sorte de miracle, qui apparaît dans un éclat de lumière-sujet, formes et état d'âme parfait - , on presse le bouton presque par hasard et le miracle se produit. (1960)
Il est où, le chemin des porteurs de combustibles neufs ?
(phrase écrite avec l'aide d'André Thirion, moi le début jusqu'à la virgule et lui le reste)
J'ai la chance de ne jamais gagner à la loterie nationale.
Et pour finir cette année 2020, une pensée de la mère de mon ami chanteur Arno :
« N'essaie pas d'être quelqu'un d'autre, le plus facile est d'être soi-même. »
Jean Lenturlu