Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 16:56

La question qui revient tout le temps : Comment faire travailler les pauvres ?

 

Pierre-Francois  : Je n'ai pas de vanité, je n'ai que de l'orgueil, et je suis sûr de moi ; absolument sûr. Petit voleur par nécessité, assassin par vocation, ma route est toute tracée, mon chemin est tout droit, et je marcherai la tête haute. Jusqu'à ce qu'elle tombe dans le panier, naturellement ! D'ailleurs, mon père me l'a si souvent dit :  Pierre-François, vous finirez sur l'échafaud. 

Garance : Vous avez raison, Pierre-François, faut toujours écouter ses parents.

Jacques Prévert « Les enfants du Paradis » film réalisé par Marcel Carné

(dialogue entre Pierre-François Lacenaire et Garance)

 

De toutes les aberrations sexuelles, la plus singulière est peut-être encore la chasteté.

Rémy de Gourmont (Physique de l'amour)

 

L'écriture ouvre les caveaux et les cieux derrière lesquels se cachent les anges prophétiques.
Sylvia Plath « Journal » (Mercredi 17 juillet 1957)

 

« Sortons faire l'histoire », m'a dit Emma. « L'histoire ? » Comment fait-on l'histoire ? » « Regarde-moi faire, a-t-elle répondu. Je fais l'histoire tous les jours en étant moi-même, en allant là où je vais, en descendant dans la rue, tout simplement. En m'arrêtant, en parlant, en faisant les courses. Oui, en entrant dans une épicerie pour acheter des conserves. Quand ils me voient, les gens laissent tomber leurs courses, les voitures se rentrent dedans, les épiciers s'arrêtent de vendre, les policiers deviennent nerveux et les Noirs s'éclipsent, par crainte d'une émeute. Alors, je sais que je fais l'histoire. Ce serait dangereux pour un garçon, mais je m'en tire bien. Je ne fais qu'obéir à la loi – la nouvelle loi dans cette ville. Je lui obéis. »

Leonard Freed « Black in White America » (Loi contre la discrimination raciale dans les lieux publics aux Etats Unis)

 

Je suis très déçu par mon salaire de Janvier : 952 €. Je ne vais plus adresser la parole à mon patron.

 

Dans le film de Guy Debord « In girum imus nocte et consumimur igni », cette dernière phrase :

La sagesse ne viendra jamais.

 

Dans l'édition du journal Libération du mercredi 12 janvier 2019 ce témoignage :

« Les gilets jaunes entonnent un des chants emprunté au répertoire des supporters de foot : « Emmanuel Macron oh tête de con, on va te chercher chez toi ! » L'un d'eux ajoute : « Le problème, c'est qu'on sait pas où il habite. Le type, il est jamais là. A mon avis, il se planque dans la piscine avec Benalla. »

 

Dans son journal, Yaël Pachet écrit ceci qui me trouble : «  La relation avec un parent, au-delà d'un certain âge, est forcément archéologique, elle nous fait être, maintenant, au passé. La mort de nos parents nous libère de leurs vieillesses, elle nous rend d'une manière malheureuse nos paradis d'enfants perdus, on a parfois hâte d'être mort pour avoir le temps de repenser à tout ça. »

 

Et pour finir ce mois de janvier, cette pensée de mon ami Henry David Thoreau :

La vie est trop courte pour qu'on soit pressé.

Jean Lenturlu

 

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 12:05

J'écoute les chansons de Gianmaria Testa et dans « Petite Reine » écrite par Arthur H, il chante : « La vie c'est bien court quand on court après l'amour »...

 

Je suis un gilet jaune qui s'ignore (volontairement).

 

J'ai toujours eu l'ambition d'échouer.

 

Charles Bukowski dans une lettre à John William Corrington en 1961 écrit : « Tout ce que nous pouvons faire c'est travailler à contre-courant du mieux que nous le pouvons. » C'est ce que je nous souhaite pour 2019...

 

Cette femme à la librairie des Volcans ce vendredi 14 qui me dit : « Je préfère être avec un ministre qu'avec un nain de jardin à l'haleine fétide. » (je précise qu'elle ne parlait pas de moi)

 

Son sourire était proportionnel à la haine qu'elle éprouvait pour moi.

 

Quelques fois une infinie nostalgie du futur que je ne vivrai pas m'étreint le cœur.

 

Sylvia Plath, dans ses journaux (15 juillet 1957) écrit : "Il faut juste travailler, aller creuser dans les gisements de l'expérience et de l'imagination, laisser les mots venir et tout dire, s'écoutant et se dégustant eux-mêmes".

 

Avant de se suicider lui écrire : bois à mon courage !

 

Dans une tribu en Afrique subsaharienne quand un homme a fait quelque chose de mal, il est placé devant toute sa tribu, et tous les hommes et toutes les femmes lui disent ce qu'il a fait de mieux dans sa vie.

Alexandre Romanes « Le luth noir »

 

Comme le dit si bien Frédéric H. Fajardie : « Le capitalisme est une association de malfaiteurs à but lucratif. »

 

Encore tirées du journal de Sylvia Plath (que j'aime), ces phrases écrites en 1953, plus actuelles encore aujourd'hui : A notre époque de vitesse, de psychologie et d'humeur, si rapide et si complexe, il est tout aussi impossible de connaître vraiment quelqu'un que de se connaître réellement soi-même.

 

De recevoir « Les ronces » d'une auteure écorchée (Cécile Coulon) n'est pas vraiment étonnant.

 

Et pour commencer l'année en beauté, cette annonce (collectée par Julien Green) :

La maison Flammarion nous signale que l'Amant de Lady Chatterley est épuisé.

 

Jean Lenturlu

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 12:58

Nous devrions tous prendre des cours d'extase.

 

Dans ses carnets de guerre (1914-1918), Ernst Jünger écrit le 29 juin 1916 : Si l'on vous demande quel est l'endroit le plus effroyable sur le champs de bataille, vous répondez inévitablement : « le poste de secours ».

 

Dans un documentaire sur le photographe Robert Mapplethorpe, Fran Lebowitz le décrit de cette manière : Il avait l'air d'un Cupidon déchu. 

 

Ainsi nous allâmes jusqu'à la lumière, parlant de choses qu'il est beau de taire comme il était beau d'en parler là où nous étions.

Dante « La divine comédie » (Enfer, chant IV)

 

Les révolutions sont des révoltes mal organisées.

 

"Jean Lenturlu en toutes lettres" : spectacle littéraire d'environ une heure qui coûte 300 € et qui fait penser les oreilles ! (publicité)

 

Boire des bières

en écoutant Schubert

Et le voyage d'hiver

pour aller en enfer.

 

Avoir foi en sa propre attitude, c'est se fonder sur une qualité lamentablement relative et capricieuse.

Sylvia Plath (Journal 3 novembre 1953)

 

Nous ne voyons pas l'horizon de notre bêtise.

 

Voilà ce qu'ils nous disent : Il faut réduire (un peu) notre train de vie pour retarder de quelques minutes l'apocalypse.

 

Quoi qu'il arrive, il est sûr du contraire.

 

Toute cette poésie, partout, qui nous rend fou, dans notre lit, au travail, sur les barricades, au stade de foot, dans les théâtres, au cinéma et dans les chantiers publics, pourquoi voulons-nous mourir ?

 

Face aux autres moi-mêmes, je m'horripile.

 

Je suis un cadeau de noël ambulant jusqu'au 29 décembre cette année.

 

Pour finir ce mois, ce mot d'Umberto Eco : Si Dieu existait, ce serait une bibliothèque.

 

Jean Lenturlu

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 17:51

Commençons ce journal d'octobre par de l'anglais (Gertrude Stein) que je verrai bien en prélude exterminator sur toute discussion sur l'écriture et la littérature : To write is to write is to write is to write.

 

Ce petit poème de Thomas Vinau (extrait du recueil « Juste après la pluie ») :

"Mes yeux

sont des mains

qui ont

la bouche ouverte."

 

Et puis maintenant il faut tout boire.

 

Ils ne manquent pourtant pas d'air et ils ont quand même appelé leur enfant Ventoline.

 

La douleur de ne pas mourir tous les matins.

 

« Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux » écrit Guillaume Apollinaire dans « Zone »

 

Autre poète : Charles Bukowski (il a brûlé dans son sommeil) qui écrit à Jory Sherman en 1961 ceci : (…) Il faut oublier cette poésie, nous devons aller vers des peintures crues, nous devons aller vers les éclaboussures. Il faudrait obliger l'homme à écrire au milieu d'une chambre remplie de crânes humains, de morceaux de viande crue suspendus au plafond et mordillés par de gros rats paresseux, une chambre sans prise de courant, sans musique, où le regard ne puisse que plonger dans une atmosphère humide et détrempée d'amour et de haine (...) »

 

Louise, ma fille de 13 ans, qui me lit ce qu'elle a écrit de moi il y a quelques temps déjà et qui me stupéfie : Mon père est livrilique : il est bourré de livres.

 

Dans son livre (que je n'ai pas lu) « La sémantique » Pierre Guiraud écrit : Les mots n'ont pas de sens, ils n'ont que des emplois.

 

On attend toujours Dieu depuis 2 000 ans qu'il revienne nous voir. Il est en retard.

 

J'aimerais écrire un polar sans crime et sans enquête pour que tout se termine mal.

 

A Nevers, Wilfrid mon ami libraire m'a fait découvrir un livre vertigineux : "La douce indifférence du monde" de Peter Stamm : « On dit qu'une maison n'est achevée qu'une fois tombée en ruine. »

 

Dans un des poèmes du recueil « Va où » de Valérie Rouzeau avec qui j'ai bu une bière à Nevers ce samedi, j'ai trouvé ceci : Si je n'ai plus toutes mes dents comme aujourd'hui à trente deux ans c'est que j'aurai beaucoup mordu.

 

Et pour finir ce mois d'octobre, cet anti-poème de votre serviteur intitulé « Rien » qu'on peut hurler dans un salon littéraire ou une rencontre poétique :

 

Non rien de rien

rien – rien – rien

il ne reste rien de rien

(petit silence)

donc tout.

 

Jean Lenturlu

 

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 13:17

Je suis un homme riche : j'ai une bibliothèque.

 

Chez certaines lectrices, je sens bien qu'elles achètent mes livres par tendresse.

 

« Les livres savent de nous des choses que nous ignorons » écrit Gaëlle Josse dans « L'ombre de nos nuits ».

 

Depuis que j'ai la barbe (un mois), plus personne ne m'appelle Madame.

 

Je ne vieillis pas, je prends de l'âge.

Charles Aznavour

 

J'aimerais t'aimer comme un petit poisson en cage.

 

Dans le journal de Jane Birkin : Alors voilà, un peu effrayée par ce nouveau sentiment. Je touche ma bouche et songe : est-ce cette blessure-là qui sourit ?

 

Ceux qui sont heureux n'ont que ce qu'ils méritent.

 

Dans le livre passionnant de Jean-Louis Brunaux « Les Gaulois, vérités et légendes » :

Quand les Gaulois paraissaient, ils le faisaient en une masse monstrueuse : plusieurs centaines de milliers d'individus, guerriers, valets, femmes et enfants, mais aussi bêtes de somme, en une longue file de chariots. Leur foule, suivant la configuration du terrain, présentait un front de plusieurs centaines de mètres et s'allongeait sur des dizaines de kilomètres. Aucune culture, aucun village ne résistait à ce passage d'autant que les migrants, leurs vivres épuisés, se nourrissaient, eux et leurs bêtes, sur place. Il n'était pas d'armée conventionnelle pouvant résister à un tel nombre. Aussi l'arrivée des Gaulois était vécue comme une calamité naturelle aussi terrible que la plus grande épidémie.

 

L'état respiratoire de la plupart de ces petits enfants en manque d'amour parental montre bien que l'air des poumons est sensible à la tendresse affective.

 

Le secret le plus dangereux est celui qui n'existe pas. Umberto Ecco

 

Et pour finir ce mois, une pensée de mon ami Marcel :

Le miracle, ce n'est pas Dieu, c'est nous.

 

Jean Lenturlu

 

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 13:03

Je déteste sentir le client en moi.

 

Ne pas écrire, c'est ne pas contempler ; ne pas contempler c'est se révéler incapable d'extraire le sens réel, la pleine valeur de son expérience ; c'est laisser la vie, le temps, s'écouler sans avoir de signification. V.S Naipaul répondant à « Pourquoi écrivez-vous ? » au journal Libération en 1985

 

La grossièreté de la finesse.

 

Je me suis rempli d'air marin à Camaret et j'aurais aimé marier les courbes des femmes aux croupes des vagues...

 

Il eut un sourire indulgent.

-Voyez-vous, ajouta-t-il, le public a besoin d'avoir foi en ces choses là. Il accepte d'être dupé, mais refuse que l'on se moque de lui !

Tarquin Hall « Le chasseur de gourous »

 

Dans le journal de Maurice Blanchard, il note ce vendredi 4 juin 1943 : Un jour viendra où toute une ville, Paris par exemple, ira de temps à autre voir travailler « son travailleur » ; on fera des gradins, au Trocadero et aux Champs de Mars, et avec les jumelles, la radio et même la télévision, on ira assister au coup de pelle quotidien ou au coup de plumeau mensuel sur le parquet du pont d'Iena.

 

Comme monsieur Cioran (qui n'était pas un triste sire) « je préfère un concierge qui se pend à un poète vivant ».

 

Cette pensée de Richard Schaukal découvert dans le livre de William M. Johnston « L'esprit viennois » (Une histoire intellectuelle et sociale 1848-1938) trouvée chez le bouquiniste de Camaret et qui me va bien : Les hommes ne cherchent pas à être respectés, ils souhaitent être méconnus de manière flatteuse. »

 

Ma carte de visite : Jean Lenturlu chercheur d'aphorismes – désillusionniste – noteur (homme de livres)

PS : Je ne donne pas mon numéro de téléphone pour ne pas crouler sous les demandes en mariage.

 

J'aimerais vivre en couple avec une femme qui serait professeur de yoga, infirmière, psychiatre et un peu hôtesse de bar à champagne (Je sais que je ne suis pas à la mode).

 

Quand on me demande gentiment si mes écrits sont positifs ou négatifs, je réponds que je ne suis pas un électricien de la littérature.

 

Pour finir ce mois d'août, inspirée par ma retraite bouddhiste à Camaret, cette pensée du Dalaï LAMA : Si vous avez l'impression d'être trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique et vous verrez lequel de vous deux empêche l'autre de dormir.

 

Jean Lenturlu

Partager cet article
Repost0
15 août 2018 3 15 /08 /août /2018 12:33

Le désir ardent de vivre est une sorte d'idiot béni des dieux. Il ne comprend au bout du compte rien d'autre que lui-même. Il n'a aucune perception du contexte. Il peut très bien suivre l'enterrement en toute bonne foi pour finir par vouloir baiser la veuve. William Mcilvanney (Etranges loyautés)

 

Il n'y a rien de plus triste qu'un best-seller qui ne se vend pas. Jérôme Lindon

 

Un petit métier qui se perd : redresseur de torts

 

La musique creuse le ciel. Charles Baudelaire (Fusées)

 

Si Dieu avait voulu me parler, il aurait eu le temps.

 

Pour se punir, elle s'obligeait à porter ses chaussures rouges qu'elle détestait.

 

Goûter l'aurore aux doigts de roses...

 

Je suis un père statique.

 

Toutes mes blessures sont dans mes livres (ne pas les lire).

 

Moi la Grande Branleuse ne me fait pas peur ! dit-il en bandant mou.

 

En 1985, V.S. Naipaul (qui vient de mourir) répondait à Libération (Pourquoi écrivez-vous?) : Ne pas écrire, c'est ne pas contempler ; ne pas contempler, c'est se révéler incapable d'extraire le sens réel, la pleine valeur de son expérience ; c'est laisser la vie, le temps s'écouler sans avoir de signification.

 

Exergue de vie de Léonard Cohen : S'il fallait en arriver à évoquer la grande défaite inéluctable qui nous attend tous, que cela soit fait dans les limites strictes de la dignité et de la beauté.

 

Sur ma tombe, j'aimerai après mon nom cette mention unique : Homme de livres.

 

Dans le documentaire « Claude Lanzmann porte parole de la Shoah » réalisé par Adam Benzine en 2015, Lanzmann parle de son film monumental : Shoah n'est pas un film sur la survie et ce n'est pas un film sur les survivants, et les survivants ne sont pas dans Shoah. Shoah, c'est un film sur la mort. Personne n'est jamais revenu vivant d'une chambre à gaz. Les gens arrivent, et dans les trois heures, un transport de 5 000 personnes est gazé. Et ces gens-là n'ont jamais connu Auschwitz, ils ne savent même pas où ils sont, ils ne savent même pas où ils meurent. Ils n'ont même pas la connaissance de leur propre mort. Ils n'ont pas le savoir de leur mort.

 

Cette pensée du mois de mon ami Paul Léautaud pour finir ce journal de campagne :

Les gens couverts de croix me font penser à un cimetière.

 

Ce journal du mois a été financé par les pompes funèbres de mon quartier, merci de penser à eux à l'heure ultime... Beaucoup de gens nous quittent à la fin de l'été.

 

Jean Lenturlu

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 13:32

Ce samedi 23 juin 2018 à Lyon, ils regardent des livres à côté de moi sans me voir ; comment font-ils pour m'ignorer, me transformant en SDF de librairie ?

 

J'aime les intellectuels qui pensent, pas ceux qui réfléchissent.

 

A Vienne, devant la librairie Lucioles ce jeudi 28 juin, devant ma table de livres :

  • ça t'intéresse, Maxime ?

  • Non, ce genre de choses ne m'intéressent pas.

 

Ces propos du dessinateur Moebius dans la revue « Trois couleurs » (hors série n° 6) :

Il n'est pas question de me laisser bloquer par la représentation, ni par l'abstraction, ni par quoi que ce soit, mais de tendre, au contraire, à une expansion de l'expression, flirter avec l'hypnose, la démence, faire jaillir la partie de moi la moins culturelle, la plus obsessionnelle (…) Se laisser dériver, au sens sexuel mais aussi pictural. Atteindre une sorte d'équilibre du ressenti (…) L'art doit être paranoïaque.

 

J'aimerai tant t'obéir dans d'autres circonstances.

 

La beauté qui passe à côté de moi, je sens encore son reflet dans mes yeux.

 

Un extrait de ce livre impromptu (offert par Michel un des libraires de Lucioles ce samedi 30 juin) de Viv Albertine, très intéressant sur le milieu punk rock des années 75-80 à Londres :

L'avantage qu'il y a à choquer, c'est que ça vide le cerveau de tout préjugé l'espace d'un instant, pendant lequel l'oeuvre d'art trouve l'occasion d'outrepasser les habitudes et les comportements acquis et de retrouver de l'impact, le temps que revienne s'accumuler tout notre conditionnement.

 

Elle me dit à Nevers ce vendredi 6 juillet : « Tu es mon suiveur de devant ».

 

Acheter un livre pour une seule phrase qu'on veut garder toute sa vie.

 

Il ne me reste que la force de t'abandonner.

 

Idée de refrain : Viens dans la coursive – que je t'esquive.

 

Ces femmes qui me plaisent parce qu'elles sont loin.

 

Et pour finir cette pensée de mon ami Louis Scutenaire à méditer sur la plage ou à la montagne :

Il est heureux que j'aie vécu en même temps que moi.

 

Jean Lenturlu

Partager cet article
Repost0
9 juin 2018 6 09 /06 /juin /2018 15:03

Je trouve dans « La vie politique en France depuis 1940 » de Jacques Chapsal, cet axiome politique toujours d'actualité (je pense au dernier gouvernement socialiste de Manuel Vals) émis par Joseph Barthélémy dans les années 1930 : « Je suis un républicain de gauche, c'est-à-dire un homme du centre, que le malheur des temps oblige à siéger à droite. »

 

Après la visite d'une exposition d'art plutôt indigente, cette constatation s'impose : L'art comptant pour rien.

 

J'aime beaucoup les femmes fatiguées.

 

Offert à François Hollande (devenu touriste de librairies comme moi) un exemplaire de « Tout s'arrange mais mal » ce samedi 2 juin à Valence par l'intermédiaire de V. la libraire de « Notre temps » chez qui il dédicaçait un jour après moi, clin d'oeil sarcastique à l'air du temps et des occasions ratées (leçons de pouvoir ?)...

 

Cette confidence (effrayante) de Philip Roth (qui vient de mourir) : « Elle était si profondément ancrée dans ma conscience que, durant ma première année d'école, je crois bien m'être imaginé que chacun de mes professeurs était ma mère déguisée. »

 

Je suis son homme incertain.

 

Prière d'Erri de Luca :

Notre mer qui n'est pas aux cieux

Qui embrasse les rives de l'île et du monde

Béni soit ton sel

Bénies soient tes profondeurs

Accueille les embarcations bondées

Perdues sur tes vagues

Les pêcheurs sortis de la nuit

Leurs filets parmi tes créatures

Qu'ils reviennent au matin

Avec les naufragés sauvés.

 

Je rêve comme Montaigne d'être un révolutionnaire sans idéologie.

 

Et ceci qui devrait être enseigné (en travaux pratiques) à l'école :

C'est une absolue perfection et comme divine, de savoir jouir loyalement de son être.

Montaigne (Les essais III)

 

Elle : Quelques fois, tu fais des phrases sans mots.

 

Et pour finir ce mois, cette pensée de mon ami Louis Scutenaire (que je partage) :

« La valeur ici-bas la plus sublime est l'orgasme. »

 

Jean Lenturlu

Partager cet article
Repost0
3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 12:26

J'ai mal à une dent aujourd'hui et j'écris dans ce journal « J'ai mal à une dent ». Est-ce de la littérature ou une escroquerie ?

 

Hier, on m'a proposé de participer à un bal littéraire. Vais-je être obligé d'écrire en dansant ?

 

Who are you ?

Don't puzzle me.

La traduction de ce dialogue écrit par Laurence Sterne :

Qui êtes-vous ?

Ne me posez pas d'énigme.

     

    Je vis dans la nostalgie de ce qui n'a pas été.

     

    Ils oublient ce qu'ils ont dit, ce qu'ils ont fait et reviennent vers nous en toute innocence.

     

    Dans le journal d'Hervé Guibert : L'artiste ne doit-il pas avoir laissé un pied dans son enfance et projeté l'autre dans sa tombe ? (le Mausolée des amants)

     

    La sciure du cerveau, voilà pour les ébénistes de la littérature...

     

    Dans son journal le 25 mai 1976, Richard Millet écrit : « Plus je m'attache à me tenir à distance de la littérature en examinant les mécanismes de l'écriture, et plus ce journal est littéraire. Mes premières grandes joies ont été livresques. Il ne m'est donc pas impossible (à supposer que je veuille vraiment me défaire de la littérature) de retourner à une innocence d'avant la lecture. »

     

    Dans « Solaris », le beau film d'Andréi Tarkovski, un personnage s'écrie en voyant renaître un énième avatar de la femme défunte du héros : « Quel horrible spectacle ! Je ne peux m'habituer à ces résurrections. »

     

    Mon rêve de poète : Déclamer un steak devant un public affamé.

     

    Je suis apaisé comme un volcan éteint.

     

    Demain je hante et je n'ai pas envie disait le fantôme à sa femme livide.

     

    A mettre sur nos tombes :

    « Nos clartés ici-bas ne sont qu'énigmes sombres » (Le cantique spirituel - Racine)

     

    Pour finir ce mois, une perle de librairie raconté à votre serviteur par un lecteur à la librairie des volcans ce samedi 28 avril : Pardon, Madame, auriez-vous la « Tentatrice chaude » de Ionesco ? 

    J'aimerai bien le lire ce livre...

     

    Jean Lenturlu

    Partager cet article
    Repost0

    Bienvenue

    • : Le blog de Jean Lenturlu
    • : Journal mensuel du noteur (et chanteur) Jean Lenturlu
    • Contact

    Jean Lenturlu

    • Jean Lenturlu

    Concerts

     

     

     

    Retrouvez les livres et les chansons de Jean Lenturlu sur www.mapetitedistribution.com

     

     

    Recherche

    Rubriques